POULTOCK
Poultock est un petit village de brousse, situé à l'extrême ouest de la région de Fatick , dans le Siné Saloum
"Poultock Renaissance" fait partie de "l'ensemble Poultock". Il compte 300 habitants dont 75% sont âgés de moins de 20 ans avec une majorité de femmes. Il n'y a aucune infrastructure scolaire ou sanitaire. Les jeunes enfants en âge d'aller à l'école font 2 à 3 km à pieds pour rejoindre le village le plus proche. Les rares élèves qui peuvent accéder au collège effectuent une distance de 5km.
La majorité des villageois sont des agriculteurs, de génération en
génération. En période d’hivernage (saison des pluies qui commence en juin pour terminer en octobre) ils cultivent de l’arachide, du mil et des niébés (haricots rouges) Les récoltes suffisent à peine pour la nourriture durant l’année. Lors d’excédent, les dames vont vendre les produits au marché le plus proche de manière à pouvoir acheter l’huile, les oignons, légumes et surtout le riz ! En dehors de cette période, aucune culture n’est possible, le problème le plus préoccupant pour les villageois étant celui de l'eau. Le village n'a aucun puits. Il en existait un auparavant mais il est détruit, la construction avait été faite avec peu de moyens et n'a pas résisté aux épreuves du temps.
Les dames se lèvent donc à 6 heures pour aller en chercher à plus de 2 km. Cette eau est transportée dans des bassines qu'elles portent sur la tête. Et pourtant il peut y avoir de l'eau à 10m de profondeur d'après les habitants.
Sensibles au problème, une réunion a donc été organisée entre le chef du village, les habitants et les membres de Téria sur place. Après discussions nous sommes allés sur le terrain visualiser l'endroit possible pour la construction d'un nouveau puits.
Un devis nous est ensuite parvenu avec l'estimation suivante:
2 tonnes de ciment, 20 barres de fer
8, 15 barres de fer 6, appel à un puisatier professionnel pour un coût total de 600 euros. Le travail physique serait fait par les hommes du village.
Les villageois nous font part des difficultés du village sans ce puits : rationnement de l’eau pour la boisson, les douches, la préparation des repas, la vaisselle etc.
Après analyse de la situation, la décision a été prise d’aider ce village. En période d’hivernage, il y a donc possibilité de mettre les terres en culture mais le reste de l’année rien n’est possible la sécheresse s’installant très vite. En forant un puits cela permettrait par la suite de mettre en place des projets de maraichage, ce qui permettrait aux villageois non seulement de se fournir en légumes mais également de les vendre au marché et ainsi augmenter un peu leurs maigres revenus, voire même également acheter un peu de bétail, car actuellement sans eau pour abreuver les bêtes cela est impossible !
Fin d'année 2010, les fonds nécessaires étant réunis, le forage pouvait commencer. Un puisatier était recruté, les matériaux achetés, à la grande joie des habitants. Les travaux commencèrent en janvier. Un mois était prévu pour l’exécution des travaux.
Visite du chantier en février 2011 :
Les travaux ont bien avancés, l'eau se trouve à 6 m
Début mars, les travaux avancent plus doucement, l'eau arrive plus vite que prévu, il faut trouver un moyen de vider pour consolider la construction. Des réserves sont construites afin de vider l’eau du puits et pouvoir à nouveau mettre les buses et atteindre la profondeur de 8 à 10 mètres
Le puits actuel et les réserves en arrière plan